La très belle collection de portraits « empreintes » consacre une émission de 55 minutes à Amélie Nothomb : « Amélie Nothomb, une vie entre deux eaux ». Vous y verrez Amélie de retour au Japon (où elle n’était pas revenue depuis 1996) avec probablement de grands moments d’émotion !
En attendant cette diffusion, je vous invite à vous plonger dans son Japon :
– Ni d’Eve ni d’Adam, qui complète côté coeur Stupeur et tremblements
– Métaphysique des tubes, sur sa petite enfance japonaise
– Biographie de la faim, où le Japon est le premier pays de sa carte du monde
Je vous joins l’avis de Christine Ferniot de Télérama sur le documentaire :
« A force de la croiser avec ses chapeaux et ses airs de punk germanopratine, Amélie Nothomb est devenue un peu kitsch, agaçante un jour, fascinante le lendemain, mais toujours masquée. Ce documentaire bouscule le mythe pour imposer l’image d’une romancière fragile, qui passe sa vie à reconstituer les conditions de l’enfance. En accompagnant « Amélie-san » au Japon où elle n’était pas revenue depuis 1996, les réalisateurs réussissent à la débarrasser de ses protections. « J’ai longtemps cru que j’étais nippone », dit-elle en retrouvant les rues de sa petite enfance, cherchant en vain sa maison de Kobe, serrant, en pleurs, la nourrice qui s’occupa d’elle jusqu’à ses 5 ans.
De Tokyo à Kyoto ou Soma, dévastée par le tsunami de 2011, elle égrène des souvenirs fleuris mais, surtout, en dit long sur les corsets qu’elle s’est forgés au fil des années pour concentrer dans l’écriture ses excès naturels. Quelques archives rappelant l’ado bravache qui publiait ses premiers textes, un petit tour dans le bureau de son éditeur parisien ou chez ses parents peaufinent ce portrait inédit. Mais on retiendra plutôt l’image de cette grande fille vêtue de noir dans l’école maternelle de Kobe, cherchant son visage de gamine joufflue parmi les vieilles photos de classe. »