« Ma première journée en Orient » de ce poète voyageur né en 1850 nous rapporte les premiers souvenirs de son séjour au Japon. ‘Le premier charme du Japon est intangible et volatil comme un parfum ». Ce Japon nouveau, il l’absorbe avec ses cinq sens, et la magie le pénètre et nous pénètre dans un émerveillement sans cesse renouvelé !
Pour les amoureux des cerisiers en fleur, ce passage est un pur plaisir :
« Pourquoi les arbres sont-ils si beaux au Japon ? Chez nous, un cerisier ou un prunier en fleur n’est point une vision surprenante ; ici c’est un miracle de beauté si ahurissant que malgré toutes les descriptions que vous avez pu en lire, le véritable spectacle vous rend muet d’étonnement. »
Ce premier texte d’une quarantaine de pages est suivi de « Kizuki le sanctuaire le plus ancien du Japon » dans lequel Lafcadio Hearn nous raconte la visite qu’il a eu la chance de pouvoir faire et les échanges sur la religion qu’il a pu avoir avec les responsables de ce temple magnifique.
« Je ne puis m’empêcher d’éprouver une certaine exultation en songeant que j’ai eu le privilège de voir ce qu’aucun étranger n’a jamais vu avant moi : l’intérieur du sanctuaire le plus ancien du Japon, et ces ustensiles sacrés et ces rites pittoresques d’adoration primitive si dignes d’être étudiés par l’anthropologue et l’évolutionniste. »